De nombreuses informations erronées ont circulé sur les réseaux sociaux et dans les médias après l’attentat des Champs-Elysées le 20 avril au soir. Voici les principales :
Caramba, encore raté @jpney !
Essaye encore…#TeamJipoune pic.twitter.com/ulvQiomy9N— Charlie 🌐 (@abd_charlie) April 20, 2017
- Youssouf El Osri n’est pas arrivé en Thalys depuis la Belgique
Des médias belges et des sites de la patriosphère ont affirmé que Youssouf El Osri était impliqué dans l’attaque et recherché par la police. Mais ce Belge de 35 ans n’est pas l’auteur de l’attentat. La police belge l’avait seulement signalé aux autorités françaises car un billet de train Anvers-Paris daté du 20 avril avait été retrouvé chez lui dans le cadre d’une autre affaire. L’homme s’est présenté le 21 avril dans un commissariat de sa ville, Anvers, et, selon son avocat, cité par le journal Het Nieuwsblad, il travaillait dans une station-service le soir de l’attentat. La confusion vient peut-être du communiqué de revendication envoyé par l’organisation Etat islamique, via son agence de presse, Amaq, dans lequel elle attribue l’attaque à un certain Abu Yussef le Belge. Or, selon des sources proches de l’enquête, l’assaillant est un Français de 39 ans, Karim Cheurfi.
- Pas de deuxième policier tué
L’agence de presse Reuters, citant une source policière, mais aussi le syndicat SCP Police ainsi que le candidat Jean Lassalle sur France 2, ont fait état de la mort d’un second policier lors de l’attaque. En réalité, le bilan exact est d’un policier mort et deux autres blessés, selon le ministère de l’Intérieur.
- L’auteur de l’attaque n’était pas fiché S
Contrairement à ce qu’ont affirmé plusieurs médias, Karim Cheurfi ne faisait pas l’objet d’une fiche S (sûreté de l’Etat, outil de police servant notamment à repérer un individu lorsqu’il tente de passer les frontières). Il était en revanche inscrit au fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) depuis janvier 2017. Selon Le Monde, il avait attiré l’attention des services de renseignement en décembre 2016. Il avait été placé en garde à vue le 23 février 2017, soupçonné de vouloir tuer des policiers, mais relâché le lendemain faute d’éléments, affirme l’AFP citant des sources proches de l’enquête. Le dossier a été repris par le pôle antiterroriste du parquet de Paris en mars.
- Pas d’autres violences dans Paris
Sur France 2, le candidat de la droite François Fillon a déclaré: “On nous laisse entendre qu’il y a d’autres violences ailleurs dans Paris“. Reuters a certes signalé des coups de feu près des Champs-Elysées, mais cette information a été démentie par le porte-parole du ministère de l’Intérieur. L’équipe de François Fillon a expliqué à l’AFP que le candidat faisait référence à l’agression d’un militaire de l’opération Sentinelle, à la station de métro Etienne Marcel (1er arrondissement). Il s’agissait d’un “SDF en état d’ébriété avancé“, selon le porte-parole du gouverneur militaire de Paris, le colonel Benoît Brulon, qui parle d’un “non-évènement“.