Le site fdesouche.com a relayé les résultats d’une étude du CNRS sur les idées radicales religieuses au lycée. Selon le site, “dans certains lycées, 44 % des lycéens musulmans pensent qu’il est acceptable «de combattre les armes à la main pour sa religion»”. Ce chiffre est faux.
Le CNRS s’est concentré sur 7.000 élèves, dans 21 lycées où sont sur-représentés certaines catégories de population “peu étudiées dans les études classiques faute d’effectifs“. Cela concerne par exemple les “jeunes de classe populaire ou d’origine immigrée“, comme indiqué dans le rapport. L’étude vise à analyser les facteurs de radicalité chez les jeunes. Mais fdesouche a essentiellement retenu que “dans certains lycées, 44% des lycéens musulmans pensent qu’il est acceptable de combattre les armes à la main pour sa religion“.
Ce chiffre de 44% ne correspond pas aux lycéens musulmans scolarisés dans les lycées concernés par l’étude. Il fait référence à une autre catégorie de lycéens, définie par le rapport du CNRS. L’étude forme en effet une catégorie avec les lycéens de toutes confessions religieuses qui croisent les critères “absolutisme religieux” et “tolérance à la déviance/violence“. 4% des 7.000 lycéens concernés par l’étude cumulent ces deux critères. Le chiffre monte à 12% pour les jeunes musulmans de l’échantillon.
C’est donc parmi ces 4% de lycéens que 44% pensent qu’il est acceptable, “dans certains cas de la société actuelle“, de combattre les armes à la main pour sa religion. Cela ne concerne pas les étudiants musulmans, mais les étudiants de toutes confessions religieuses. Le titre de fdesouche est donc doublement trompeur.