“L’offensive de la finance internationale se précise”, assurait le 27 avril sur son compte Facebook le site ultranationaliste breton Breiz Atao, en annonce d’un article intitulé: “En cas de victoire de Macron, l’ex-patronne du Medef Laurence Parisot pressentie au poste de premier ministre“. En clair, l’équipe de l’ancien ministre de l’Economie aurait consulté l’ancienne patronne des patrons pour lui proposer Matignon, mais si Mme Parisot s’est dit “prête” à épauler Emmanuel Macron cette semaine, elle assure n’avoir eu “aucune relation” avec lui à ce sujet.
Et le candidat lui-même a définitivement écarté cette hypothèse le mercredi 3 mai lors du débat de l’entre-deux tours face à Marine Le Pen.
Le site breton, condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine ou diffamation, au point d’être partiellement déréférencé de Google fin mars, extrapolait à partir d’un article de Marianne, repris par Europe 1, assurant que “dans l’entourage d’Emmanuel Macron, le nom de l’ex-patronne du Medef revient avec insistance pour le poste de Premier ministre“. L’hebdomadaire rappelait que Mme Parisot avait vainement voulu embaucher M. Macron comme directeur général du Medef en 2006 et l’interrogeait sur la possibilité qu’elle rejoigne Matignon. “J’ai plusieurs fois dit que j’étais disponible à faire des choses. J’ai une expérience, je suis crédible. Donc je peux être prête“, répond Mme Parisot.
Le secrétaire général d’En Marche!, Richard Ferrand, avait cependant réagi vertement à cette proposition de services sur Twitter.
Laurence Parisot a elle-même cherché à minimiser le contenu de l’article de Marianne, en rappelant qu’elle a également déclaré à l’hebdomadaire à propos de cette hypothèse d’une nomination à Matignon, en cas de victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle: “Actuellement, je n’ai pas de relation avec lui ou ses équipes sur la question“.
Lors du débat du 3 mai, Marine Le Pen a tenté de relancer cette hypothèse. “Madame Parisot sera peut-être votre Premier ministre“, a-t-elle lancé à M. Macron. “J’ai une annonce à vous faire, non”, a répondu le candidat d’En Marche!
Cet article publié le 28 avril 2017 a été actualisé le 4 mai 2017.