Prudence

Richard Ferrand a-t-il financé une association antisioniste?

Richard Ferrand, probable futur ministre de Macron, finance la haine des Juifs, titrait le 25 avril www.dreuz.info. Ce site, qui se revendique “américain conservateur, chrétien et pro-israélien“, dénonçait dans son article le financement accordé par le député du Finistère avec sa réserve parlementaire 2016” à l’Association France Palestine solidarité (AFPS) qualifiée d'”antisioniste” puis d'”antisémite“.

Si l’AFPS critique la politique israélienne, elle ne conteste néanmoins pas le droit à l’existence de l’Etat hébreu et le don effectué par le secrétaire général d’En Marche!, d’un montant de 2.000 euros, concerne simplement un projet humanitaire porté par l’association fondée en France en mai 2001.

Pour étayer ses accusations d’antisionisme, www.dreuz.info rappelle que l’AFPS a soutenu l’appel au boycott des produits israéliens du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), déclaré illégal par la justice française, et l’accuse de “complaisance avec le Hamas“.

Il omet cependant de préciser que l’AFPS fait partie du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens.

Dans ses statuts, l’AFPS déclare en outre avoir pour objet “d’oeuvrer pour l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient fondée sur la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien, sur la base du droit international“.

Richard Ferrand, bras droit d’Emmanuel Macron, a réagi sur son blog dès le 26 mars 2017, peu après l’apparition de cette rumeur dans d’autres publications.

J’ai accordé 2000 € de «ma» réserve parlementaire pour soutenir un projet d’équipement mobilier d’une classe de jeunes filles dans le camp d’El Aroub en Palestine“, dit-il dans ce billet intitulé “Pour en finir avec une rumeur de la fachosphère“.

Ce territoire est jumelé avec la commune de Carhaix située dans ma circonscription d’élection (j’habite Motreff, village immédiatement voisin). Le projet était porté par l’antenne centre-bretonne de l’association France-Palestine, avec à sa tête M. Jean-Pierre Jeudy, Maire honoraire, professeur retraité, et diverses personnes engagées dans la vie associative locale“, ajoute-t-il.

 

 

Prudence

La diaspora congolaise appelle-t-elle à voter Marine Le Pen ?

Cette campagne réservera des surprises à mon avis: même les minorités refusent d’obéir aux dictât imposé !” La vidéo postée avec ce message sur le compte Facebook On aime la France a en effet de quoi étonner: un homme hurle dans un mégaphone à une foule de Français originaires de République démocratique congolaise “Nous allons voter” et ils lui répondent clairement “Le Pen“, après avoir hué Nicolas Sarkozy ou François Hollande. Mais la vidéo montre une manifestation qui a eu lieu le 21 janvier 2012 et l’homme au mégaphone assure aujourd’hui qu’il s’agissait uniquement de “faire de la provocation“.

Ce rassemblement a eu lieu à Paris un mois après un scrutin remporté fin 2011 par le président congolais Joseph Kabila et très contesté par le leader de l’opposition, Etienne Tshisekedi.
C’était un peu comme marche intergénérationnelle: il y avait énormément d’enfants, et bien que l’élection présidentielle en France avait lieu en mai, cette manifestation n’avait au départ rien à voir avec la politique“, a précisé l’une des organisatrices de la manifestation, Youyou Muntu Musi, porte-parole du collectif “RD Congo France”, à un journaliste des Observateurs de France 24, rédaction partenaire de CrossCheck. De nombreux enfants apparaissent en effet au début d’une autre vidéo de ce rassemblement (après environ 2:35).
L’homme haranguant la foule avec son mégaphone s’appelle Francis Mondombo. A l’époque, il était membre des “Résistants des Combattants du Kongo”, un groupe opposé à Joseph Kabila.
Lorsque j’ai crié ça dans le mégaphone, c’était pour faire de la provocation, assure-t-il aujourd’hui au journaliste des Observateurs. C’était un avertissement, pour critiquer le fait que les partis traditionnels ne voulaient pas prendre position par rapport à la Francafrique et ce qu’il se passait en RD Congo [la réélection de Joseph Kabila, NDLR]. C’est comme si j’avais dit « Si vous nous respectez pas, on va voter pour les extrêmes».
A l’époque, ça m’avait été reproché par des amis qui m’avaient dit que je faisais le jeu du FN. Mais c’était juste pour faire passer un message. D’ailleurs, je n’avais pas voté FN à l’époque. Avec du recul, lorsque je vois aujourd’hui comment cette vidéo tourne de nouveau, je regrette d’avoir dit ça”, ajoute-t-il.

False

Manufactured

Does Macron want to get rid of family allowances?

This « joke » was very successful on Facebook before being swiftly taken down. On April 26th the headline « Macron suppresses family allowances » appeared on the flashinfo (‘flash news’) website. En Marche’s candidate never actually proposed such a policy. The website’s name is misleading as it is not a media outlet. Rather it is a platform where users can devise jokes to play a « prank » on their « friends ».

If one reads past the title, one cannot but suspect that this is a joke. The rest of the article is filled with spelling errors, the candidate’s name is feminized as « Emmanuelle » Macron, and the « joke » has racist elements: « Macron announced today at his rally that family allowances will be removed from all North African families and the itinerant community because their caravan would not be a principal residence anymore », the author writes.

In any case, the former economy minister never proposed a suppression of family allowances. Such a policy is not in his programme.

If he wished to change anything in family allowances, it would be to increase the family quotient.

Attention

Will Laurence Parisot be the next Prime minister of France if Emmanuel Macron is elected president ?

“International finance’s offensive is getting sharper”, the Facebook page of Breiz atao claimed at the beginning of an article entitled: “If Macron wins, Laurence Parisot, the former president of MEDEF [The “Movement of the Enterprises of France” – the largest employer federation] may get the role of Prime Minister“. In other words, En Marche’s candidate could have tapped up the former bosses’ boss for the role. This week, Mrs. Parisot indeed said she would be “ready” to help Emmanuel Macron, however, she also said that she had not had “any contact” with Macron about the prime minister’s office, and her candidacy was not well received in Macron’s team.

The Breton website, charged multiple times for inciting hatred or defamation, was partially removed from Google references in late March. According to an article in Marianne, which was reported by the radio station Europe 1, “in Emmanuel Macron’s circle, the former bosses’ boss insists on getting the Prime Minister’s position”. The weekly reminds Mrs Parisot she did want to hire Macron as MEDEF executive director back in 2006, and then asks about the possibility of her moving into Matignon [the prime minister’s office]. “I said, several times, I was available for things. I have experience, so I am credible. So, I can be ready”, was her answer.

The hypothesis is crippled by the secretary general of En Marche!, Richard Ferrand.

We are leading a campaign to gather and serve France, others are dreaming about their careers. Paltry, improper, vain.

 

Laurence Parisot took to Twitter to deflect from the article in Marianne. She noted that she had also told the weekly about the prime minister’s office that “At the moment, I don’t have any relationships with him or his team on this issue.”

Plain wrong, and I deny this in the article, even. No need to exaggerate something that doesn’t need to be.